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Question de croire
16 mai 2022
Sermons
Sermon – Actes de Apôtres 11: 1-18 (15 mai 2022)
Actes 11: 1-18
Notre compréhension du monde est en constante évolution. Parfois, nous sommes émerveillés par les premières images de Sagittaire A*, le trou noir massif situé au centre de notre galaxie. D’autres fois, de nouveaux mots ou concepts utilisés par notre société sont plus difficiles à assimiler. Par exemple, nous avions depuis longtemps une compréhension claire des notions d’homme et de femme. Nous avions développé une vision du monde dans laquelle les hommes agissent comme ci et les femmes comme ça. Maintenant, nous sommes invités à embrasser des définitions de genre plus fluides. Nous devons faire attention aux pronoms utilisés. Le mot ‘iel’ est apparu dans les dictionnaires. Certains refusent d’adopter ces changements. Elles ne sont pas nécessairement toutes de mauvaises personnes. Parfois, tout cela est trop compliqué, trop étrange ou trop rapide. Elles ne comprennent pas nécessairement la pertinence de toutes ces transformations.
Il y a deux semaines, nous avons lu le passage biblique portant sur la conversion de Paul, une expérience qui a transformé sa définition restrictive du peuple de Dieu en une inclusion radicale. Aujourd’hui, nous continuons notre lecture du livre des Actes des Apôtres. Au cours de l’un de ses voyages, Pierre est invité par trois hommes à visiter leur maître, un dénommé Corneille qui est un officier de l’armée romaine. Une fois arrivée à destination, Pierre se lance dans un discours sur Jésus et sa mission. Pendant qu’il parlait encore, le Saint-Esprit est descendu sur tous ceux et celles qui l’écoutaient. Étonné par cette manifestation divine chez des païens, il décide de baptiser immédiatement tous les membres de la maison de Corneille.
Dans le texte d’aujourd’hui, Pierre revient à Jérusalem et raconte son histoire aux autres disciples. Ceux-ci ne sont pas très heureux des agissements de Pierre. Le problème n’est pas le baptême de païens. Ils peuvent tolérer que ces personnes se joignent à leur groupe tant qu’ils ne dérangent pas trop et qu’ils s’assimilent rapidement. Mais Pierre a mangé avec eux. Ça ne passe pas du tout. Il a transgressé une frontière qui ne devait jamais être franchise. Les règles alimentaires héritées de l’époque de Moïse étaient un des principes de base de l’identité juive. Dans un empire romain cosmopolite, les Juifs devaient côtoyer d’autres peuples sur une base quotidienne, mais ils évitaient de compromettre leurs pratiques religieuses jugées essentielles afin de combattre l’assimilation. Ils ne socialisaient pas avec les étrangers. Comme dit l’expression : chacun chez soi et les vaches seront bien gardés.
Les récits du baptême de Corneille par Pierre, de l’expérience de Paul sur le chemin de Damase ou même de Philippe qui baptise l’eunuque éthiopien illustrent très bien les défis de la croissance du mouvement initié par Jésus. Au début, tout était simple. Jésus était entouré de quelques disciples qui provenaient de la même région que lui. Tout le monde se connaissait. Ils avaient les mêmes références culturelles. Ils devaient connaître les mêmes blagues commençant par : « une fois c’t’un égyptien, comprends-tu… » Ils devaient se comprendre à demi-mot. À la suite de l’ascension du Christ, les disciples essaient de continuer le travail de leur maître. Cependant, après quelque temps, des gens de différentes origines désirent appartenir au groupe sans vouloir abandonner leurs identités et coutumes. Les disciples ont été confrontés à un dilemme. Devaient-ils conserver la pureté de leur mouvement, quitte à demeurer une secte marginale, ou accommoder ces étrangers afin de faire grandir l’Église de Dieu, au risque de perdre son identité première?
Le même dilemme se retrouve partout autour de nous de nos jours. Un peu partout dans le monde, des murs ou des barrières sont érigés pour empêcher l’entrée d’étrangers. Le Canada connaît une grave pénurie de main-d’œuvre. La population est prête à accueillir plus d’immigrants, mais seulement de la ‘bonne sorte’. Nos Églises se vident. Elles mettent des panneaux devant leurs édifices disant ‘Tous sont les bienvenus’… à condition bien sûr que vous pensiez comme nous. Peu importe la situation, les gens reconnaissent souvent qu’il y a un problème, un enjeu important à réformer ou quelque chose à modifier. Mais les changements requis trop compliqués, trop étranges ou trop rapides. Les personnes ne comprennent pas nécessairement la pertinence de toutes ces transformations.
Cependant, le texte d’aujourd’hui nous rappelle que l’instigateur de l’aventure de Pierre chez Corneille est le Seigneur. Dieu repousse les barrières érigées par les êtres humains. Dieu n’a pas de patience pour les longs débats ecclésiologiques. Dieu n’a pas le goût d’attendre que l’Église essaie de développer un processus pouvant mener à une certaine forme d’inclusion. Dieu se révèle de manière manifeste. Dieu n’appartient pas à un seul peuple. Dieu est universel, plus grand que toutes nos divisions humaines, plus grand que toutes nos chicanes, plus grand que notre interprétation de nos livres sacrés. C’est Dieu qui décide qui peut se joindre à son Église.
Dans le passé, nous avons réussi à ouvrir nos esprits afin de nous rapprocher de la volonté de Dieu pour son Église. Les chrétiens se sont progressivement opposés à l’esclavage, les inégalités raciales, la discrimination envers les femmes et l’exclusion systématique des membres des communautés LGBTQ2+. Si nous sommes encore loin d’être parfaits, nous avons accepté d’être poussés par l’Esprit dans une direction qui paraissait peut-être dangereuse initialement. Nous avons commis des erreurs. Nous avons appris. Nous avons réessayé. Nous avons découvert que tant et aussi longtemps que certains êtres humains demeurent marginalisés, rejetés ou stigmatisés, notre travail ne sera jamais terminé. Nous devons continuellement ouvrir nos esprits à de nouvelles réalités.
Lorsque nous regardons le texte d’aujourd’hui, nous pouvons être tentés de dire que les premiers chrétiens ne faisaient des histoires avec pas grand-chose. Cependant, ce passage nous amène à réfléchir à tous les murs et les frontières un peu arbitraires que nous érigeons encore aujourd’hui. Parfois, les changements que l’on nous demande sont de grosses pilules à avaler. Toutes ces transformations demandent du courage. Cependant, dans tout ce processus parfois difficile, nous pouvons trouver un certain soulagement dans le fait que Dieu nous accompagne dans ce cheminement. Amen.
* suzanne d williams, unsplash.com
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